GSCC lance une nouvelle norme « acier vert » dans un contexte de division croissante « Buy Clean »

La façon dont l’Administration des services généraux des États-Unis (GSA), qui supervise les règles de passation des marchés publics du gouvernement fédéral, fixe des niveaux d’émissions maximaux pour les matériaux de construction à « faible teneur en carbone incorporé » (LEC) dans le cadre des dispositions « Buy Clean » de l’Inflation Reduction Act (IRA), est d’une grande importance. importance pour les sidérurgistes, ont déclaré des sources à Fastmarkets. La détermination de la GSA pourrait limiter la mesure dans laquelle les sidérurgistes de hauts fourneaux (BF) peuvent participer aux contrats prévus de 2,15 milliards de dollars par l'IRA pour les matériaux LEC aux côtés des producteurs de fours à arc électrique (EAF) à faibles émissions.

"Certains dans l'industrie pensent que [limiter la participation de BF] pourrait être une conséquence involontaire du "Buy Clean", des incitations fiscales de l'IRA et de certaines autres initiatives fédérales", a déclaré à Fastmarkets une source proche de la politique sidérurgique américaine. "L'industrie s'efforce d'atténuer cela."

En mai, la GSA a lancé un processus pilote de six mois pour établir les exigences en matière de matériaux pour 300 millions de dollars de matériaux LEC, notamment l'acier, l'asphalte, le béton et le verre, qui seront utilisés dans 11 projets de construction gouvernementaux financés par l'IRA. Le processus a créé des catégories distinctes pour l'EAF et la production « intégrée », par exemple la production d'acier BF.

L'approche des catégories distinctes diffère de celle du GSCC, une coalition de sidérurgistes, d'associations et de groupes industriels, qui a publié jeudi 3 août sa norme climatique pour l'acier de 48 pages. Le cadre volontaire du GSCC vise à inciter les producteurs à se conformer aux « normes scientifiques ». des objectifs d’émissions qui correspondent à la réalisation du scénario de 1,5 degré Celsius d’ici 2050. » Contrairement à la GSA, elle est « agnostique » quant au processus de production d’acier utilisé.

Dans le même temps, le processus pilote de la GSA fixe des limites d'émissions « supérieures à la moyenne » pour les tôles d'acier de construction produites par l'EAF à 1 190 kilogrammes d'équivalent dioxyde de carbone (CO2e) par tonne métrique, par exemple, mais n'a pas encore déterminé des limites similaires pour les tôles produites par des usines intégrées. moulins. Ces exigences seront déterminées une fois que de nouvelles données seront disponibles à partir des déclarations environnementales de produits des usines intégrées, qui mesurent la quantité de carbone émise au cours du cycle de vie d'un produit, a déclaré la GSA en mai.

L’agence a déclaré qu’elle souhaitait spécifiquement créer des catégories distinctes pour les usines EAF et intégrées « afin de promouvoir l’innovation dans l’ensemble de l’industrie et de réduire les émissions de tous les processus ». La GSA a déclaré qu'elle prévoyait d'utiliser les résultats de son processus pilote pour éclairer les exigences matérielles qui seront utilisées dans tous les projets financés par l'IRA.

Mais Phil Bell, président de la Steel Manufacturers Association (SMA), estime qu'avoir des catégories distinctes basées sur les méthodes de production est une erreur.

Bell a déclaré que la SMA, qui représente les producteurs d'acier américains de l'EAF et est un membre fondateur du GSCC, estime que la GSA devrait simplement exiger des acheteurs gouvernementaux qu'ils choisissent l'acier qui a les niveaux de « carbone incorporé » les plus bas, plutôt que d'avoir deux ensembles de normes. . Il a déclaré que cela reflète l'intention des législateurs lorsqu'ils ont mis en place les dispositions « Buy Clean » dans l'IRA. Il a mentionné:

Les producteurs certifiés GSCC trouveront probablement une demande pour leurs voitures, appareils électroménagers et autres produits auprès des fabricants d'équipement d'origine (OEM) qui sont de plus en plus sensibles à l'attention croissante des consommateurs sur les niveaux d'émissions de l'acier, a déclaré Bell.

Les membres fondateurs du GSCC – dont Nucor Corporation, Steel Dynamics, Inc et Commercial Metals Company, qui produisent tous de l'acier via EAF – ont annoncé leur soutien à la nouvelle norme publiée par le groupe dans des communiqués de presse publiés jeudi.

La norme GSCC, a déclaré Bell, peut être respectée par les usines intégrées qui sont prêtes à faire les « investissements nécessaires » dans la technologie, en utilisant des compensations de carbone ou d'autres moyens.

Bell a déclaré dans une interview en avril qu'il pensait que l'utilisation d'une approche « à échelle mobile » qui permet d'établir des normes d'émission différentes en fonction des processus de production équivalait à du « greenwashing ».

Mais la source politique du secteur sidérurgique a ajouté que tous les sidérurgistes américains – même ceux dotés de BF – utilisent les EAF dans une certaine mesure, estimant que l’administration Biden devrait se concentrer sur la promotion de l’acier fabriqué aux États-Unis plutôt que sur les importations étrangères à plus fortes émissions.